Le blob, un organisme unicellulaire étrange n’a de cesse de nous étonner. Héros d’un roman et personnage principal d’un documentaire, il peut actuellement se vanter d’avoir un 35m2 au zoo de Vincennes et d’avoir accompagné Thomas Pesquet dans sa dernière mission à bord de l’ISS.
Le blob n’a de cesse de défier nos connaissances sur le vivant.
Premièrement : la notion de taille, composé d’une seule cellule, il double voire triple de taille quotidiennement et peut ainsi atteindre plusieurs mètres carrés.
Deuxièmement le concept d’individualité : coupé en deux, il donne deux individus autonomes et fonctionnels qui peuvent ensuite reformer un unique organisme par fusion.
Troisièmement l'inflexible vieillissement cellulaire : le blob se régénère suite à une période de dormance et peut ainsi vivre plusieurs décennies.
Enfin, la définition même de l’apprentissage et de la mémoire : le blob nous a montré récemment qu’il pouvait apprendre tout en étant dépourvu de système nerveux.
En 2021, il a accompagné Thomas Pesquet à bord de l’ISS. Toutefois, aussi incroyable et résistant soit-il, le blob est impacté par les changements de notre environnement comme tout organisme vivant. En 2022 le CNRS a lancé un projet inédit de science citoyenne qui vise à étudier les effets du réchauffement climatique sur le blob.
Crédit photo : CNRS
Centre-Sciences
Audrey Dussutour, Directrice de Recherche au CNRS au Centre de Recherche de la Cognition Animale,
spécialiste de l’étude de comportement des fourmis et des blobs
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