De nombreuses expériences scientifiques, menées en laboratoire sur des rats, ont montré que ces animaux avaient un comportement addictif pour des produits sucrés plus marqué que pour des drogues dites « dures » comme la cocaïne, même à très forte dose. De plus, l’imagerie cérébrale permet de visualiser l’excitation des mêmes zones du cerveau lors de la prise de ces substances. Ces zones sont associées au circuit neurologique de la récompense, en stimulant la production de dopamine.
Mais alors que penser de ce sucre qui d’un côté fait du bien, donne de l’énergie et du réconfort… et d’un autre est incriminé de tous les maux : carie, surpoids, diabète et même cancer. Notre organisme consomme pour son bon fonctionnement des sucres simples, et des sucres complexes présents dans les féculents, les céréales et nombre de légumineuses. Précisons que l’addiction concerne surtout la surconsommation de produits sucrés d’absorption rapide : les glucoses, saccharoses ou fructoses. Ils entraînent un pic d’insuline, en cause dans les problèmes de diabète de type I. La détection de saveurs sucrés par les papilles gustatives et la diffusion du glucose sanguin dans le cerveau entraînent une réponse physiologique : en activant le mécanisme de la récompense qui libère de la dopamine, surnommée l’hormone du bonheur. Si le caractère addictif du sucre et le mécanisme de dépendance sont ainsi confortés, cela ne fait pas tout. Le comportement addictif résulte d’une interaction entre une personne, son environnement et une substance. Une perte de contrôle est observée pour 1 personne sur 10, 3 personnes sur 10 dans les populations en surpoids a priori plus sensibles.
Pour en savoir plus :
- https://presse.inserm.fr/une-vie-sans-sucre-vraiment/41159
- Science&Santé n°25
- Vidéo CNRS, l’addiction au sucre selon le Dr Serge Ahmed
Illustration : Benoît Matrion
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