Les plantes aussi sont menacées

illustration du Récréasciences sur les plantes
Récréasciences

Quand on parle d’espèces menacées d’extinction on pense souvent aux espèces animales, cependant cette situation concerne également les végétaux. Cette dernière peut avoir d'importantes conséquences sur notre vie quotidienne et nous allons voir pourquoi.

Tout d’abord faisons un petit état des lieux de ce que nous savons actuellement. 

La première grande analyse dédiée à l'état monde végétal !

En 2016, une équipe de scientifiques du centre de recherche des Jardins botaniques royaux de Kew (Kew Gardens) de Londres publie la 1ère analyse sur l’état du monde végétal. Ce rapport indique que plus de 390 000 espèces végétales sont connues parmi lesquelles 31 000 sont utilisées par l’Homme. Il se trouve que 20% de ces espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction. Les principales causes de cette disparition sont l’agriculture (31%), suivi de la déforestation (21%), puis du développement résidentiel et commercial (13%). Dans cette liste on retrouve également, les maladies, la pollution, les espèces envahissantes… mais aussi le réchauffement climatique. Bien que cette dernière ne représente aujourd'hui que 4% des menaces, les scientifiques nous mettent en garde en précisant que ses conséquences ne seront véritablement visibles que dans une 30aine d’années.

Cette disparition des espèces végétales implique une diminution de la biodiversité avec d’importantes conséquences sur l’être humain. En effet, actuellement près d'un dixième de ces plantes servent à nourrir, divertir ou soigner l'Homme avec au total 17 810 plantes qui ont un usage médical identifié. 

Tout n'est pas perdu ... 

Malgré tout, une note positive apparaît à l’issue de ce rapport : 2000 nouvelles espèces sont en moyenne découvertes par an, avec ainsi l’espoir de nouveaux traitements thérapeutiques, de nouvelles résistances à la maladie ou encore d’adaptation au changement climatique.

*L'illustration représente l'arnica des Montagnes, Arnica Montana , se trouve en forêt d'Orléans et est aujourd'hui espèce menacée de disparition

Faites-le vous-même : Créer votre propre herbier !

Qu'est qu'un herbier ?

Imaginé au 16e siècle par un botaniste italien, Luca Ghini, à l'origine un herbier a une vocation scientifique. Utilisant la méthode de séchage de plantes, il a pour objectif de recenser toutes les plantes afin de créer une base de données botaniques. Aujourd'hui, beaucoup d'amoureux des plantes créent leur propre herbier esthétique et ludique uniquement. Dans les bonnes conditions, l'herbier peut se conserver plusieurs dizaines, voire centaines d'années. 

Avant de commencer renseignez-vous et vérifiez bien que la plante que vous vous apprêtez à arracher n'est pas protégée. En effet, comme expliqué au dessus, aujourd’hui beaucoup d'espèces végétales sont en voie d'extinction et donc protégée.

Matériels :

  • Pour la récolte : un sécateur, une paire de ciseaux, un sac, un carnet et un crayon ;
  • Pour le séchage : du papier journal ou du papier buvard, 2 planches en bois (agglo, mélaminé...) (que l'on peut remplacer par de gros livres et des poids) ;
  • Pour le collage : du papier gommé, à défaut, de la colle blanche ou du papier autocollant (éviter le scotch), un petite pince pour faciliter les manipulations ;
  • Pour le classement : des feuilles de papier A3 blanc (160 g minimum) à classer et à ranger dans des chemises, ou encore un grand cahier à spirales (au moins 24x32cm), mais alors le classement ne pourra être que chronologique ;
  • Une boîte hermétique pour ranger votre herbier à l'abri de l'humidité, de la lumière... et des insectes trop gourmands !

Passer à l'action !

1 • Récolter les plantes pour son herbier

RAPPEL : Ne jamais ramasser de plantes rares ou protégées : pour cela, procurez-vous la liste des espèces menacées de votre région. Pour être sûr, un conseil, commencez par des plantes simples qui poussent de façon endémique par chez vous.

 - Repérez une plante non protégée, coupez-la à sa base avec un sécateur, ou arrachez-la afin d'avoir aussi son système racinaire (enlevez le plus gros de la terre sans l'abîmer).

 - Pour la gardez, posez-la délicatement dans un sachet plastique maintenu au frais le plus possible (surtout pas au soleil). Attribuerez un numéro au marqueur sur le sac et créerez une fiche à ce numéro dans un carnet. Notez toutes les informations utiles (nom de la plante si connu, date de ramassage, lieu, altitude, caractéristiques spécifiques (odeur, couleur...)).

2 • Faire sécher les plantes ramassées

 - Chez vous : prenez une planche en bois, recouvrez là d'une épaisseur de quelques feuilles de journal, allongez et disposez la première plante (le mieux possible pour voir tous les détails une fois séchée).

- Pour l'identifier ensuite, reportez son numéro sur le journal.

- Déposez, par-dessus, une nouvelle épaisseur de feuilles de papier journal.

- Renouvelez l'opération avec les autres plantes de façon à ce que chacune soit prise entre deux épaisseurs d'une sorte de chemise en papier journal.

 - Terminez en mettant la seconde planche en bois sur le dessus, n'hésitez pas à rajouter du poids dessus.

 - Conservez dans un endroit sec, et changez les papiers journaux régulièrement (tous les jours au début puis en espaçant) pour éviter toute moisissure ou pourriture.

 - Comptez entre 15 jours et 3 semaines pour que le séchage soit complet.

 

Illustration : Wikipedia

Thématique
Sciences du vivant
Concepteur(s)

Centre-Sciences

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